L'hirondelle de rivage
Riparia riparia

© Naumann - Collin
|
Classification :
Ordre des passériformes
Famille des hirundinidés |
Biométrie :
Taille : 12 cm de long
Envergure : environ 30 cm
Poids moyen : 12 à 18 g |
Aussi
appelée :
Sand Martin (anglais) - Uferschwalbe
(allemand) - Oeverzwaluw (néerlandais) - Backsvala
(suédois) - Topino (italien) - Golondrina
barranquera (espagnol) - Andorinha-do-barranco
(portugais) - Lastochka Beregovushka (russe) - Brzegowka
(polonais) - Törmäpääsky (finnois) - Digesvale
(danois) - Partifecske (hongrois) - Sandsvale
(norvégien) - Shoodoo tsubame (japonais) - Nhan
nâu xam (vietnamien) - Ya sha yan (chinois)
|
Description,
identification :
L'hirondelle de rivage est la seule
hirondelle à dos brun. Plus petite que sa cousine rustique, on la
distingue facilement par sa courte queue à peine échancrée et sa bande
pectorale d'un brun cendré qui contraste avec sa gorge et son dessous
blancs.

© Oiseaux migrateurs - Gründ
|
Distribution :
Présentes dans toute l'Europe, les
populations les plus importantes se trouvent dans l'est du continent
ainsi qu'en espagne. En France elle occupe les 2/3 nord du territoire.
La quasi-totalité de l'espèce hiverne en Afrique dans la zone sud
sahélienne.
Effectif estimé :
|
Mini |
Maxi |
France |
50 000 |
100 000 |
Europe (hors Russie) |
2 190 000 |
2 720 000 |
Russie |
1 000 000 |
10 000 000 |
(Les oiseaux menacés et à surveiller en
France) |
|
|

© Alain Fossé -
|

|
Habitat
:
L'hirondelle de rivage doit son nom aux
lieux qu'elle habite. En effet, elle ne quitte guère les zones humides
naturelles (rivières, fleuves, falaises côtières) ou artificielles
(carrières de sables, talus routiers). La reproduction est liée à la
présence de falaises abruptes, et de granulométrie fine. Ces habitats
sont fragiles et instables, ce qui entraîne d'importantes fluctuations
annuelles des effectifs nicheurs en France.
Elle niche en colonie dense qui peut aller de quelques couples à
600-700 couples maximum. Guide encyclopédique des
oiseaux (Beaman & Madge - Nathan)
|
Construction
du nid :
Contrairement à l'hirondelle de rustique
ou de fenêtre, l'hirondelle de rivage creuse un trou circulaire et
horizontal qui peut atteindre une profondeur d'un mètre. Cet ouvrage
est souvent réalisé dans la partie abrupte d'une falaise, d'une
gravière, sablière ou dans la rive d'un cours d'eau.
Son nid est généralement constitué d'herbes et de plumes. Cette chambre
se situe à l'extrémité d'un tunnel sinueux creusé par les deux
partenaires, abri qui peut-être utilisé plusieurs années de suite.
L'hirondelle de rivage effectue généralement deux nichées, mais les
populations les plus au nord n'en feront qu'une.
C'est après cette période de reproduction qu'elles se rassembleront
dans les roselières pour se préparer au départ pour l'Afrique.
|

© Alain Fossé -
|
 
© F. Desbordes
|
Ponte
et élevage des jeunes :
La femelle pond 4 à 5 oeufs d'un blanc
pur d'environ 18 mm, leur incubation durera 14 jours.
Les petits sont nourris en commun, comme chez leurs congénères, avec
des moucherons et d'autres petits insectes, parfois avec des libellules
presque aussi longues qu'eux.
C'est vers le dix-neuvième jour que les petits prendront leur envol et
apprendront comme leurs parents à chasser moustiques et araignées au
dessus de l'eau.
|
Le
vol :
Encore une grande virtuose de la voltige.
Son vol est si vacillant et entrecoupé de petits sauts, qu'il a souvent
été comparé à celui des papillons. On la voit souvent rasant la surface
de l'eau mais contrairement à sa cousine rustica, elle vole très
rarement à grande hauteur.
Le
chant, voix :
L'hirondelle de rivage émet un cri roulé tchrrip
ou tchrrtchrr et assez dur, le cri d'alarme est bref et rauque tritt.
Son chant est un gazouillis rapide et sonnant.
|

© R. Niedercorn/J. Charennat
|
|